par LIBERATION et Alice Clair publié le 6 février 2022
Après la sortie du livre enquête de Victor Castanet sur les manquements et maltraitances au sein du groupe d’Ehpad privé Orpea, la gestion de ces établissements est remise en question, tout comme les profits qu’ils génèrent. A deux mois du scrutin, les candidats à la présidentielle multiplient les propositions autour du grand âge et de la dépendance. Certains, comme l’écologiste Yannick Jadot, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon ou le communiste Fabien Roussel proposent tout bonnement de supprimer les établissements à but lucratif. Mais pour les professionnels du secteur, la problématique ne peut se résumer au seul enjeu du statut et doit intégrer la question des moyens qui concerne tous les types de structures, publiques comme privées.
Face au manque de personnel, les candidats rivalisent de promesses et assurent, pour certains, qu’en cas de victoire, ils mettront la main au porte-monnaie pour former de nouveaux soignants et améliorer le taux d’encadrement au sein des établissements. Ce dernier devrait être de 8 soignants pour 10 résidents, a proposé Yannick Jadot, dimanche, sur le plateau de sur BFM TV. Pour les communistes, l’objectif est même d’atteindre 10 soignants pour 10 résidents. Des chiffres bien éloignés de la réalité du terrain, les taux d’encadrement oscillant pour l’heure, et selon le type d’établissements, entre 2,4 et 3 soignants (infirmières, aides-soignants et autres soignants) pour 10 résidents, selon les données publiées en 2020 par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.
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