Sébastien Simard
Travailleur social, psychothérapeute, chargé d’enseignement et superviseur, École de travail social, Université de Montréal
16 février 2022
MONTREAL
L’exode actuel des psychologues du réseau public est préoccupant, et d’ailleurs décrié par plusieurs. Les conditions du réseau public ne peuvent évidemment pas rivaliser contre celles d’un bureau en pratique autonome. Le professionnel y est entièrement maître de son temps, de ses conditions générales, de la clientèle qu’il sélectionne, de l’approche qu’il privilégie et surtout de ses honoraires. Force est de constater que le pouvoir d’attraction des services publics demeurera toujours limité à cet égard.
Efforts insuffisants
Plusieurs stratégies ministérielles ont malgré tout été mises en œuvre dans les dernières années afin de favoriser la rétention des psychologues, avec des résultats mitigés, et souvent décevants. La tendance lourde de cet exode touche de plus en plus les autres professionnels, qui constatent également les avantages d’une pleine autonomie de pratique. N’étant que la pointe de l’Iceberg, ce phénomène doit nous préoccuper collectivement quant à une déprofessionnalisation progressive des services de santé mentale et des services sociaux publics.
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