Mercredi, 19/01/2022
La maladie d’Alzheimer résulte d’une lente dégénérescence des neurones, débutant au niveau de l’hippocampe (une structure cérébrale essentielle pour la mémoire) puis s’étendant au reste du cerveau. Il s’agit de la première cause de démence chez les personnes âgées : d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur les 50 millions de personnes atteintes de démence, Alzheimer serait responsable dans 60 à 70 % des cas.
Il est communément admis que cette maladie neurodégénérative serait due à une cascade presque inéluctable d’événements dans le cerveau : des dépôts de protéines amyloïdes formant des plaques qui sont elles-mêmes à l’origine de lésions cérébrales menant à une augmentation de protéines tau phosphorylées (c’est-à-dire avec un groupement phosphate ajouté à leur structure moléculaire initiale), qui contribuent à la dégradation de la structure des neurones en initiant un processus de dégénérescence neurofibrillaire à l’intérieur de ceux-ci.
Cette théorie, formulée pour la première fois en 1992 par J. A. Hardy et G. A. Higgins, s’appelle l’hypothèse amyloïde. C’est sur elle que s’est basée la conception du premier médicament curatif contre la maladie d’Alzheimer, Aduhelm, approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) et mis sur le marché aux États-Unis en juin 2021. Sciences et Avenir l’expliquait dans un article sur les avancées médicamenteuses concernant la maladie d’Alzheimer, Aduhelm vise à « dissoudre les agrégats de protéines bêta-amyloïdes, et ainsi à empêcher qu’ils ne s’accumulent au point de former les fameuses plaques séniles ».
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