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jeudi 9 janvier 2020

L’ANSM inscrit le kratom, une plante consommée à des fins récréatives, sur la liste des psychotropes

PAR 
ELSA BELLANGER -   
PUBLIÉ LE 08/01/2020

Crédit photo : S. Toubon
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’inscrire le kratom et ses composés, la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine, sur la liste des psychotropes. Sa consommation implique « des risques graves pour la santé », indique l’Agence.
Plante originaire d’Asie du Sud-Est, le kratom (mitragyna speciosa) est consommé à des fins récréatives pour ses effets psychoactifs dus aux alcaloïdes (la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine, notamment) qu’il contient. Les usagers de ce produit sont « principalement des hommes âgés en moyenne d’une trentaine d’années », qui l’obtiennent via Internet et le consomment « majoritairement par voie orale », indique l’ANSM.

14 cas d'intoxication recensés depuis 2016
L’inscription du kratom sur la liste des psychotropes résulte d’une enquête confiée par l’Agence au Centre d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance-addictovigilance. Sur la période 2007-2018, vingt cas de consommations de kratom ont été recensés, avec « une augmentation du nombre d’intoxications ces dernières années (14 cas depuis 2016), à l’origine de phénomène de dépendance, de syndrome de sevrage, d’anorexie, de perte de poids, d’une décompensation psychotique et d’une hépatite toxique », détaille l’ANSM.
En France, un seul décès a été signalé « dans un contexte de polyconsommation de drogues et de médicaments ». Aux États-Unis, en revanche, où la consommation de kratom est plus répandue, ce sont des « dizaines de décès » qui ont été comptabilisés par l’Agence sanitaire américaine (FDA).
À la suite de la décision de l’ANSM, la détention et l’achat de kratom sont donc interdits. Les professionnels de santé sont invités à déclarer, sur le site dédié, tout cas grave d’abus, de dépendance ou d’usage détourné, et à se rapprocher du centre d’addictovigilance de leur secteur.

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