Image d'illustration | VOISIN/PHANIE
Le débat autour de la fin de vie et de la sédation profonde en ville continue d'animer la communauté médicale en cette rentrée. Après la mise en examen en novembre d'un généraliste de Seine-Maritime pour avoir administré du midazolam et entraîné la mort de cinq personnes âgées « sans intention de la donner », quelque 700 médecins, dont près de 600 généralistes, ont signé ce week-end une pétition de soutien au Dr Jean Méheut-Ferron. Initié par le président de la Fédération des médecins de France (FMF), le généraliste Jean-Paul Hamon, ce manifeste dénonce notamment l'interdiction d'exercer prononcée à l'encontre du généraliste seinomarin. « Cette interdiction d'exercer est disproportionnée et prive les patients du Dr Meheut des soins consciencieux qu'il leur prodigue depuis plus de 30 ans, dans un contexte local de difficulté d'accès aux soins », rappelle le texte de la pétition.
Prescrire au même titre que les hospitaliers
En signant, les généralistes concernés reconnaissent avoir également « au cours de leur vie professionnelle, accompagné des patients en fin de vie pour les aider à partir dignement sans souffrance, parfois au prix d'entorses aux règlements en cours ». Les médecins de ville réclament ainsi de pouvoir prescrire du midazolam en ville dans le cas de sédations profondes et continues au même titre que leurs confrères à l'hôpital, et ce dans le cadre de la loi Cleys-Leonetti. La ministre de la Santé Agnès Buzyn, interpellée début décembre sur la possibilité d'une prescription en ville par le Dr Antoine Leveneur, président FMF de l'URML Normandie, ne s'est pour l'instant pas exprimée sur la question. Pour rappel, le Syndical des médecins libéraux (SML) du Dr Philippe Vermesch a demandé pour sa part à la ministre l'ouverture d'États Généraux de la fin de vie à domicile afin d'obtenir des réponses législatives adaptées à cette problématique de terrain des généralistes.
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