Paris, le vendredi 17 mai 2019 – C’est presque étrange. Certes toutes les décisions judiciaires confortent les médecins dans cette voie. Mais la multiplication des recours avait fini par donner le sentiment d’un processus sans fin. Aussi, voir annoncer une date, celle du 20 mai pour la suspension des soins apportés (hydratation et nutrition) à Vincent Lambert et son placement en sédation profonde suscite l’étonnement. C’est aussi que même si l’on a entendu les différents magistrats affirmer que la loi Leonetti-Claeys qui permet la suspension de tels soins, invoquée par les médecins, pouvait s’appliquer, le caractère irréversible de cette décision qui demeure contestée par les parents de Vincent Lambert ne peut être oublié.
Beaucoup l’ont rappelé ces derniers jours. Certains sans nuance : « Le 20 mai prochain, un innocent sera légalement mis à mort par la médecine de notre pays » écrit ainsi sans détour le président du Parti Chrétien-Démocrate, Jean-Frédéric Poisson dans une tribune publiée par le Figaro. Avec bien plus de distance, une distance qu’il prend même soin d’afficher en déclarant vouloir éviter les « commentaires personnels », le journaliste et médecin Jean-Yves Nau s’interroge cependant également : « Comment la France pourrait laisser faire ? » lance-t-il dans le titre d’un des posts qu’il a consacré ces derniers jours au sujet. Dans un autre billet il remarque : « C’est une étrange veillée d’armes ». Enfin, Sylvain Rakotoarison sur son blog hébergé par Agora Vox estime que face aux incertitudes qui demeurent sur la volonté exprimée par Vincent Lambert : « Le bénéfice du doute doit rester pour l’option la moins irréversible ».
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