À l'occasion de l'annonce d'une campagne de communication sur la lombalgie commune baptisée « Pour le que mal de dos s'arrête, mieux vaut ne pas s’arrêter » qui sera lancée le 19 mai, l'Assurance maladie a présenté une nouvelle offre de service : le conseiller service. Sa fonction est de faciliter les relations entre le patient, le médecin traitant, le médecin-conseil et le médecin du travail. Il aide à la concertation entre le patient et les professionnels de santé et sociaux.
Le principal objectif de la prise en charge de la lombalgie commune étant d'éviter la chronicité et de favoriser l'activité professionnelle, ce conseiller service de l'Assurance maladie a pour rôle d'aider le patient dans cette voie. À la demande du médecin traitant, le conseiller service de l'Assurance maladie peut intervenir auprès du patient pour faciliter ses démarches auprès du médecin du travail et/ou du service social de l'Assurance maladie. Il peut aussi organiser une consultation du patient auprès du médecin-conseil si nécessaire.
Le conseiller service de l'Assurance maladie est un nouvel « outil » qui est en train d'être mis en place dans tous les départements. Ce conseiller travaille sous l'autorité du médecin-conseil. En dehors de la lombalgie commune, le conseiller service de l'assurance maladie peut intervenir pour toute autre pathologie qui peut avoir des conséquences de désinsertion professionnelle et sociale.
Établir une nouvelle relation de confiance
Le Dr François-Xavier Brouck, directeur des assurés à l'Assurance maladie tient à souligner qu'un des rôles majeur du médecin-conseil « en cas de lombalgie commune, est d'intervenir pour prévenir l'invalidité et la désinsertion professionnelle. Son action est d'aider le patient à reprendre le travail dans les meilleures conditions. ll peut avoir un rôle essentiel étant en contact avec l'assuré lui-même et le médecin traitant. Il peut aussi inciter le salarié à contacter le service de santé au travail. Le médecin-conseil intervient donc quand le salarié est en arrêt de travail surtout si ce dernier tend à se prolonger, avec l'objectif de trouver la meilleure solution pour le patient. »
Les relations entre les praticiens et l'Assurance maladie n'étant pas toujours au beau fixe, n'est-il pas légitime de s'interroger sur la pertinence et le fonctionnement d'un tel service ? Le Dr François-Xavier Brouck se veut rassurant : « la volonté de l'Assurance maladie par son service médical est d'accompagner les médecins traitants dans la prise en charge de leurs patients. Le service médical ne doit pas être vu uniquement comme un contrôleur, mais le médecin traitant peut solliciter ce service pour être aidé, et avoir des échanges. C'est une relation de confiance qui doit se mettre en place, là où elle n'existe pas encore toujours. »
Une brochure sur la lombalgie commune pour les professionnels de santé
À côté de la présentation de ce nouveau service de l'Assurance maladie, celle-ci publie une brochure d'information sur la lombalgie commune destinée aux médecins, kinésithérapeutes... pour accompagner leur pratique. Élaborée avec différentes sociétés savantes, dont le Collège de médecine générale, la société française de rhumatologie, ce document s'appuie sur les recommandations de la HAS.
Cette nouvelle campagne de communication vers le grand public et les professionnels de santé montre que la lombalgie commune reste une priorité pour l'Assurance maladie qui avait elle-même saisie la HAS pour l'élaboration des dernières recommandations. La campagne de communication sera déployée en télévision et sur le web.
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