Les soins primaires sont au cœur du sommet du G7 santé, qui se déroule ce jeudi 16 et vendredi 17 mai à Paris. Les ministres de la Santé des pays concernés (France, Allemagne, Canada, États-Unis, Italie, Japon et Royaume-Uni) vont tenter non pas de définir le « concept » de soins primaires, « très fluctuant et dépendant de la culture du pays » mais « d'identifier les problèmes et de partager les bonnes pratiques » afin de lutter contre les inégalités d'accès aux soins, indique le ministère de la Santé français. L'approche des rencontres, une série de huit-clos, se veut « consensuelle » et « pratico-pratique ». Si l'antibiorésistance ou encore le prix des médicaments ne figurent pas au programme, « ils seront abordés dans d'autres cadres », explique encore le ministère.
Pour l'heure, la France souhaite lancer « une initiative de partage de connaissances sur les soins de santé primaires » avec la création d'une plateforme internet participative entre les membres du G7, dont les modalités restent à définir. Cet outil permettra de développer le partage de connaissances et d'expertise entre les pays du G7 et ceux à faible et moyen revenus (en particulier les pays du G5 Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Il favorisera aussi l'innovation en matière de renforcement des soins primaires avec l'aide de la société civile (chercheurs, professionnels, patients, organisations non gouvernementales, secteur privé).
À l’issue des débats, vendredi, les principales organisations internationales (OMS, OCDE, Fonds mondial, Banque mondiale) sont invités à parapher une lettre d'intention en vue de rédiger « d'ici à la fin de l'année » un rapport sur les modalités de création de cette plateforme. « La France financera cette plateforme. C'est une façon d'asseoir le leadership de l'Hexagone », assure le ministère.
14 milliards de dollars à trouver pour le Fonds mondial
Ce G7 santé est organisé en préambule du G7 2019, qui se tiendra à Biarritz fin août, et en préparation d'une autre conférence internationale qui aura lieu le 10 octobre à Lyon avec objectif la reconstitution du Fonds mondial pour financer la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Le Fonds mondial est le fruit d'un partenariat entre États, organisations, secteur privé et malades. La conférence de reconstitution des financements est organisée tous les trois ans. Pour cette sixième édition, l'objectif affiché est de réunir au moins 14 milliards de dollars (contre 12,2 milliards de dollars lors de la précédente réunion des donateurs) pour éradiquer ces trois pandémies, responsables de 2,5 millions de décès par an, d'ici 2030. La semaine dernière, le Conseil national du sida a appelé la France à accroître sa contribution.
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