C’est assurément une grossesse gémellaire hors norme que des médecins australiens décrivent dans un article paru en ligne le 28 février 2019 dans The New England Journal of Medicine. Cette femme a porté des fœtus dont il s’avère qu’ils ne sont ni de « vrais jumeaux », ni de « faux jumeaux ». La réalité se situe entre les deux, comme nous allons le voir.
On décrit classiquement deux types de jumeaux : les dizygotes et les monozygotes. Les premiers proviennent de deux ovules fécondés par deux spermatozoïdes différents. Les dizygotes sont donc des « faux jumeaux ». Les monozygotes résultent de la division d’un ovule fécondé par un seul spermatozoïde. Ce processus conduit à deux embryons génétiquement identiques, ce que l’on appelle des « vrais jumeaux ».
On a toujours pensé que parmi les millions de spermatozoïdes tentant de pénétrer dans l’ovule renfermant 23 chromosomes, un seul, également porteur d’un jeu de 23 chromosomes, pouvait y pénétrer. En effet, si un deuxième spermatozoïde devait malgré tout y parvenir, l’embryon ne serait pas viable dans la mesure où l’œuf fécondé comporterait alors un jeu de 23 chromosomes de trop. Cela c’est la théorie. En pratique, cela peut arriver très exceptionnellement.
L’histoire commence lorsque que cette femme enceinte pour la première fois passe une échographie à la 6e semaine de grossesse. On détecte alors qu’elle porte des jumeaux qui partagent le même placenta et se développent dans deux sacs amniotiques. Ces deux vrais jumeaux sont séparés par une cloison délimitant les poches amniotiques. On parle alors de jumeaux monozygotes monochorioniques et biamniotiques.
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