En moyenne, l'exposition au bruit des transports entraîne une perte de 10,7 mois de vie en bonne santé pour un individu en Île-de-France. C'est ce que conclut un rapport de Bruitparif sur les impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense de la région Île-de-France.
Parmi les 10,1 millions d'habitants que regroupe cette zone, 14,8 % sont exposés à des niveaux de bruit excédant les limites réglementaires. Ces expositions excessives concernant davantage le trafic routier, avec 10,8 % des habitants exposés à des niveaux excessifs contre 3,7 % pour le trafic aérien et 0,5 % pour le trafic ferroviaire. « Mais ces deux types de nuisances ont des impacts sanitaires plus élevés du fait de leur caractère événementiel », précise Bruitparif.
Perturbations du sommeil, troubles cardiovasculaires...
La morbidité liée aux transports a été évaluée par la méthode synthétique des années de vie en bonne santé recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette méthode a permis d'imputer aux nuisances sonores la perte de près de 108 000 années de vie en bonne santé chaque année à l'échelle de la région étudiée.
Les conséquences en termes de santé sont connues et ne se cantonnent pas à la gêne occasionnée. « Au-delà des effets sur le système auditif constatés à des niveaux sonores élevés, plusieurs effets extra-auditifs ont ainsi été identifiés : en particulier les perturbations du sommeil, les troubles cardiovasculaires et la baisse des capacités d’apprentissage », liste Bruitparif. Les troubles du sommeil représentent à eux seuls une perte de 61 000 années de vie en bonne santé (soit 57 % du total).
« Ce travail met en lumière les principales infrastructures et territoires concernés, ce qui constitue un préalable indispensable pour la détermination de stratégies potentielles d’intervention en matière de lutte contre les nuisances sonores », indique Bruitparif.
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