Coline Garré
| 29.06.2018
Trois syndicats de psychiatres, l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (IDEPP), le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et le Syndicat des psychiatres d’exercice public (SPEP) s'insurgent dans un communiqué commun de la composition du Comité stratégique pour la santé mentale et la psychiatrie (CSSMP) installé le 28 juin par Agnès Buzyn.
« Quelle ne fut pas notre surprise de constater qu’il y avait seulement cinq psychiatres parmi les membres de ce Comité choisis comme tels. Un seul de ses membres peut être considéré comme représentant du cadre des psychiatres des hôpitaux », écrivent les Drs Norbert Skurnik pour l'IDEEP, Michel Triantafyllou, pour le SPEP, et Marc Bétrémieux pour le SPH. Parmi ses membres, le comité compte le Pr Amine Benyamina (pour la Fédération française d'addictologie), le Pr Raphaël Gaillard (Sainte-Anne), la Pr Marie-Rose Moro, présidente du Collège national des universitaires de psychiatrie (CNU), le Dr Cyril Hazif Thomas (CHRU de Brest), le Dr Maurice Bensoussan, psychiatre libéral, et le Dr Yvan Halimi, co-président du Comité de pilotage de la psychiatrie.
« En plus, sur le plan institutionnel, où il n’y a pas de représentant syndical, il n’y figure pas non plus de représentant de la Conférence des présidents des CME des CHS » regrettent-ils, estimant que des rubriques auraient nécessité leur présence, « ne serait-ce que par parallélisme sur le fond et sur la forme, à côté des autres organisations professionnelles, civiles et des représentants des usagers. »
« Ce manque de considération pour les représentants de la Psychiatrie publique qui assure 85 % des hospitalisations et 70 % de l’activité de la Psychiatrie dans notre pays nous choque » poursuivent-ils. Et de craindre que ce Comité fasse doublon avec le Comité de pilotage de la psychiatrie, jugé, lui, représentatif.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire