Imaginez que l’imagination suffise ! Qu’au lieu de vous traîner péniblement au Gymnase Club, soulever des poids en ahanant, ou courir jusqu’à ce qu’un point de côté vous terrasse, il vous suffise de vous asseoir tranquillement et de penser que vous effectuez tous ces exercices, et ce, avec des résultats analogues ! Ça paraît peu crédible, bien sûr, mais il semble bien qu’il existe un véritable effet de l’imagination sur certaines de nos performances physiques, limité certes, mais jusqu’à quel point… ce n’est pas encore clair.
Un article de la revue Nautilus, intitulé « Imaginer un exercice physique peut vous rendre plus fort » (attention les articles de Nautilus ne restent pas indéfiniment gratuits) semble confirmer cette folle idée…
L’effet, connu et vérifié, de l’imagination moteur
L’article commence tout de suite par nous présenter un nouveau terme, pas forcément très familier : la notion « d’imagerie moteur ». L’auteur, Jim Davies(@drjimdavies), professeur canadien de sciences cognitives, nous explique que « tout comme l’imagerie visuelle utilise les mêmes zones cérébrales que la perception visuelle, l’imagerie moteur utilise les zones cérébrales liées aux aires employées pour déplacer votre corps (…) bien que vous puissiez avoir des images visuelles susceptibles d’accompagner votre imagerie moteur, elles ne lui sont pas identiques, et ne s’y associent pas nécessairement ».
Davies nous propose ensuite un peu d’histoire : la théorie selon laquelle l’imagerie moteur et le mouvement réel possèdent une même base date de 1855, avec le livre du philosophe Alexander Bain, The Sense and the Intellect. Mais ce n’est pas avant 1931, continue Davis, qu’Edmund Jacobson étudia le lien entre l’imagination et les mouvements subtils des muscles. Depuis, cette thèse a été confirmée par une multitude de recherches sur l’activité cérébrale, impliquant l’IRM ou d’autres techniques. L’idée de base, nous explique Davies, est que les zones moteurs du cerveau agissent de la même manière, que le geste soit réel ou simplement imaginé, c’est juste que dans le second cas, une inhibition empêche les muscles de suivre les instructions des neurones.
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