L’espérance de vie a progressé de cinq ans depuis 2000, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans les « Statistiques sanitaires mondiales » (194 pays) publiées jeudi 19 mai. C’est la hausse la plus rapide depuis plus de cinquante ans. Depuis les années 1950, le gain était de trois ans par décade. L’espérance de vie était en 2015 de 73,8 années pour les filles et de 69,1 ans pour les garçons (71,4 en moyenne).
Mais derrière ce progrès global, qui inverse la tendance à la baisse de l’espérance de vie dans les années 1990 due à l’épidémie de sida en Afrique notamment, les inégalités persistent. La perspective dépend d’abord du lieu de naissance, signalent les auteurs du rapport. « Les progrès ont été inégaux. Aider les pays à atteindre la couverture sanitaire universelle en se fondant sur un solide système de soins primaires est la meilleure chose que nous puissions faire pour veiller à ne laisser personne à la traîne », a déclaré la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan.
Le Japon pour les femmes, la Suisse pour les hommes
L’espérance de vie des nouveau-nés dans vingt-neuf pays à hauts revenus atteint au moins 80 ans alors qu’elle est inférieure à 60 ans en Afrique subsaharienne. Dans douze pays – Suisse, Espagne, Italie, Islande, Israël, France, Suède, Japon, Singapour, Australie, Corée du Sud et Canada –, elle dépasse même les 82 ans. Dans tous les pays au monde, les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes, mais le différentiel, qui était de 6,9 années il y a quarante-cinq ans, n’est plus que de 4,6 années en 2015. Et c’est dans les pays scandinaves que cette différence est la moins importante. Les femmes peuvent espérer vivre le plus longtemps ( 86,8 ans) au Japon, alors que les hommes doivent se tourner vers la Suisse, avec 81,3 années. A l’inverse, la Sierra Leone détient le record de la plus faible espérance de vie pour les deux sexes, 50,8 ans pour les femmes et 49,3 ans pour les hommes, suivi par l’Angola (54 et 50,9).
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