19.05.2016
Trois études publiées dans « The Lancet » et dans « The Lancet Psychiatry » dressent un bilan de la situation des troubles mentaux en Inde et en Chine. Un point d'étape qui marque le lancement d'une Alliance pour la prise en charge de ces affections qui vont des troubles de l'humeur et troubles psychotiques (schizophrénie) à l'anxiété et aux addictions en passant par les maladies neurologiques (épilepsie) et aux démences.
La Chine et l'Inde comptent plus d'un tiers des personnes souffrant de maladies mentales dans le monde, mais seule une petite fraction d'entre elles reçoivent une aide médicale. Quelque 2,5 milliards de personnes vivent dans ces deux pays, soit 38 % de la population mondiale.
Le fardeau des maladies mentales risque de peser très lourd dans les prochaines décennies, plus rapidement en Inde (augmentation de plus d'un quart) qu'en Chine qui devra faire face à l'augmentation rapide des maladies de type démence dans une population vieillissante, en raison de sa politique de contrôle strict des naissances mise en place il y a plus de 35 ans. Aucun des deux pays n'est suffisamment équipé pour faire face à ses besoins en matière de santé mentale, relèvent ces trois études.
Moins de 1 % des budgets nationaux de santé en Chine et en Inde sont alloués à la santé mentale contre près de 6 % aux États-Unis, et 10 % ou plus en Allemagne et en France. Combler les lacunes des systèmes médicaux de ces pays pourrait prendre des décennies, selon les auteurs.
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