En six ans, Palo Alto, ville de privilégiés située au cœur de la Silicon Valley en Californie, a perdu onze de ses lycéens dans deux vagues de suicides. Anna Mueller et Seth Abrutyn, respectivement sociologues à l’université de Chicago et de Memphis, travaillent actuellement sur le phénomène du suicide d’adolescents dans une communauté similaire à celle de Palo Alto : des environnements ultra-compétitifs où les enfants grandissent avec le poids de la réussite de leurs parents sur les épaules. Ils détaillent au Monde.fr les mécanismes qui peuvent conduire un adolescent à envisager le suicide comme une option.
Lire notre enquête : Pourquoi les enfants de Palo Alto se suicident
Dans vos articles publiés dans l’American Sociology Review et le Journal of Health and Social Behavior, vous enquêtez sur la dimension « contagieuse » du suicide chez l’adolescent. Cette théorie s’applique-t-elle au cas de Palo Alto ?
Anna Mueller : Sans rien connaître de spécifique sur ces cas, il est difficile de l’affirmer. Mais ce que je peux dire, c’est que le nombre de suicides d’adolescents à Palo Alto se situe bien au-dessus du niveau national.
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