Au pays de Diego Maradona, qui avait tatoué sur son torse "perra" ("chienne"), le surnom de sa jeune compagne, la lutte contre le sexisme se prolonge, une semaine après la mobilisation historique du pays contre les violences faites aux femmes. Après trois meurtres de femmes qui ont scandalisé le pays, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour demander l'application du plan national pour éradiquer la violence de genre.
Il n’existe pas de statistiques d’Etat en Argentine, bien que la loi l’exige, mais si l’on en croit les ONG, une femme meurt sous les coups toutes les 31 heures en Argentine. Tuées parce qu’elles sont tombées enceintes, poignardées par jalousie, assassinées après un divorce, selon La Casa del encuentro ("La Maison de la rencontre"), l’ONG porte-drapeau de la mobilisation, elles étaient 277 en 2014. Entre 2010 et 2012, 53 femmes sont mortes brûlées vives.
C'est dans ce contexte que six étudiantes de Buenos Aires ont créé une carte interactive pour dénoncer et localiser le harcèlement de rue et les commentaires machistes sur la voie publique. Lancé le 5 juin, le site Internethablamebien.com ("parle-moi bien") a reçu plus de 150 dénonciations en six jours, rapporte le quotidien Clarin. La majorité ont lieu dans le nord de la capitale – à Palermo, Belgrano et Retira.
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