«La perception et la représentation du travail de nuit impactent significativement le niveau de qualité de vie au travail», résume Fabienne Marcellin, l'une des deux ingénieures de recherche en santé publique impliquées dans le projet. Une enquête qui a été menée entre juin et septembre 2020, soit en pleine crise du Covid-19.
«Changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination»
Une perception négative
Interrogés sur les interventions qui pourraient améliorer leur qualité de vie au travail, les soignants citent justement l'amélioration de l'image du travail de nuit, qui apparaît comme une attente prégnante. «C'est la priorité absolue : changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination», indique Lorraine Cousin-Cabrolier, co-auteure de l'étude. Ainsi, rappellent les chercheuses, prétendre «qu'on ne fait pas grand-chose la nuit», c'est méconnaître le fait que «la nuit, on travaille différemment» et de fait dévaloriser cet exercice. «Aujourd'hui le travail de nuit en 12 heures crée une rupture dans la continuité de l'information, les travailleurs de nuit ont un sentiment d'isolement», poursuit Lorraine Cousin-Cabrolier. Pire encore : ils ont eux-mêmes une image dégradée de leur activité.
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