PUBLIÉ LE 31/08/2023
Une nouvelle étude démontre que les infirmiers et les aides-soignants soumis à de longs horaires de travail présentent plus de risques de développer des troubles psychologiques ainsi que des conduites addictives.
Les soignants soumis à de longs horaires de travail présentent « des demandes psychologiques plus élevées, un épuisement plus fréquent, un nombre plus élevé de cigarettes fumées quotidiennement et une plus grande consommation de café ». C’est la conclusion que le troisième volet de l’étude Amadeus (voir encadré), lancée en printemps 2021, dresse dans son article publié le 3 août dernier dans la revue BMC. Infirmiers et aides-soignants sont particulièrement touchés.
Des risques de burn-out et de dépression plus élevés
« Des heures excessives de travail peuvent provoquer du stress, des troubles du sommeil, augmentant le risque de fatigue chronique et de maladies, dont des infections », rappellent les auteurs de l’étude. Et les risques sont d’autant plus grand que la profession infirmière se caractérise à la fois par des exigences et une charge de travail élevées. « Les infirmiers et les aides-soignants ont souvent des horaires de travail longs et irréguliers, qui peuvent avoir un impact négatif sur leur santé mentale et physique », poursuivent-ils. Ainsi, les soignants qui travaillent en 10 et 12 heures présentent des risques de dépression et de burn-out plus élevés que leurs collègues qui exercent en 7 heures. Les longs horaires de travail sont fréquents au sein des spécialités médicales et en soins intensifs, précisent-ils par ailleurs, les horaires en 7 heures étant plus répandus dans le secteur de la psychiatrie. Ainsi, dans les unités en soins intensifs de deux hôpitaux, plus de la moitié des infirmiers travaillant en 12 heures ont rapporté souffrir d’une fatigue chronique légère ou modérée, cite l’étude en exemple.
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