Agnès Lara 10 mai 2023
À retenir
- Selon les données récentes de la littérature, les psychothérapies apparaissent légèrement supérieures à une approche médicamenteuse isolée pour prendre en charge les troubles mentaux de l’enfant.
- Les approches combinées font un peu mieux, mais les tailles d’effet restent modestes et ont peu d’implications en clinique.
- Ces résultats montrent que les critères de l’evidence based medicine sont peu adaptés à l’évaluation de troubles aussi complexes et multifactoriels, et invitent à des approches plus diversifiées et personnalisées.
Pourquoi est-ce important ?
La consommation des psychotropes est en augmentation chez les enfants et adolescents depuis une dizaine d’années, malgré la faible efficacité d’une approche purement médicamenteuse que l’on sait aujourd’hui trop limitée. L’OMS recommande les psychothérapies en première intention dans la prise en charge de la souffrance psychique chez les enfants et adolescents, comme chez l’adulte. Il apparaissait donc nécessaire de se pencher sur leur efficacité dans cette population. C’est ce à quoi se sont attachés Sébastien Ponnou, psychanalyste et maitre de conférences en Sciences de l’éducation à l’Université de Rouen Normandie, et Xavier Briffault, chercheur en Sciences sociales et épistémologie de la santé mentale au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3) du CNRS (1).
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