par 7 mai 2023
Les hallucinations ou la psychose d’altitude. Les himalayistes connaissent bien ce phénomène pour l’avoir expérimenté ou lu et relu dans leurs ouvrages fétiches. Des chercheurs en médecine s’y intéressent, ouvrant de nouvelles perspectives pour la psychiatrie. Dans les expéditions commerciales, le phénomène semble bien plus marginal que dans la littérature.
La littérature de montagne regorge de références à des épisodes d’hallucinations à haute altitude. A des altitudes extrêmes, il semblerait que le manque d’oxygène puisse induire tout ou partie de ce phénomène. On entend des voix, on voit des choses qui ne sont pas réelles, on sent une présence. En 2018, en descendant du Nanga Parbat, Elisabeth Revol imagina par exemple qu’elle croisait des gens qui lui offraient une tasse de thé. Une étude scientifique de 2017 s’est intéressée à ce phénomène. Concluant qu’il pouvait être accompagné par d’autres symptômes du mal des montagnes, comme un début d’œdème cérébral. Elle explique que ces épisodes de « psychose » sont bien réversibles mais qu’ils sont associés à une élévation du risque d’accident. Ainsi Elisabeth Revol offrit une de ses chaussures à ces serveurs de thé hallucinés, exposant son pied à de sérieuses gelures.
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