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Pour comprendre les conséquences de l'interdiction faite par la Cnil au journal Le Point d'accéder aux données qui, jusque-là, contribuaient de manière objective à la publication d'un classement par spécialité des établissements hospitaliers, il faut en comprendre la nature.
Jusqu'au début des années 1980, la mesure de l'activité des hôpitaux et leur facturation ne tenaient compte que du nombre de journées d'hospitalisation réalisées dans une spécialité large (médecine, chirurgie, obstétrique…) ou plus précise (cardiologie, obstétrique, neurochirurgie…). À l'évidence, cette manière élémentaire et archaïque de mesurer et de facturer venait du temps où l'hôpital exerçait avant tout une fonction sociale : il hébergeait des personnes pauvres et malades, le plus souvent âgées, plus qu'il ne les soignait. Pourtant, dès le début des années 1970, un malade opéré de la cataracte ne souhaitait pas particulièrement rester dans un lit, mais simplement mieux voir après qu'avant l'opération. Payer un hôpital ou une clinique à la journée n'avait aucun sens médical quand la médecine devenait efficace.
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