Par Chloé Leprince Publié le
Dans la loi, puis la coutume, les maris ont longtemps eu un droit de correction sur leur épouse. Tolérée au nom du "pater familias", cette vieille pratique a durablement forgé l'imaginaire, et retardé l'encadrement des violences conjugales par la loi.
Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon ou d’un ex. Toujours sidérant, ce chiffre s’affiche désormais dans les médias, sur les murs des villes, fixés à la colère par des collectifs militants, et parfois jusque sur les rayons des bibliothèques municipales, à l'entrée du coin Jeunesse - “Ca veut dire quoi, maman ?”Alors que la journée contre les violences faites aux femmes, ce 25 novembre 2022, en est à sa vingt-troisième édition depuis que les Nations unies ont choisi ce jour-là pour sensibiliser à grande échelle, on peut mesurer le chemin parcouru. Sur la page officielle du portail officiel de l'administration, Service public, on peut lire cette statistique : “Le nombre de féminicides a augmenté de 20 % en France en 2021 par rapport à l'année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, contre 102 en 2020, selon un bilan publié par le ministère de l'Intérieur”.
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