Vendredi, 25/11/2022
Le repositionnement généralisé des anciens médicaments offre un immense potentiel
Depuis quelques années, les extraordinaires progrès en matière de bioinformatique et d’IA (Intelligence Artificielle) ont fait du repositionnement des médicaments existants une nouvelle stratégie sans cesse plus efficace pour proposer plus rapidement, et à un coût moindre, de nouvelles solutions thérapeutiques à de nombreuses et graves maladies. Il faut rappeler que le coût de développement moyen d’un nouveau médicament est d’environ trois milliards d’euros et que, sur 10 000 molécules criblées, seules une dizaine feront l’objet d’un dépôt de brevet et une seule parviendra à surmonter les nombreuses étapes de tests et d’essais cliniques pour devenir un médicament autorisé à être commercialisé…
De la même manière que l’électronique a, depuis 1965, sa loi de Moore, qui prévoit que le nombre de transistors intégrés sur une puce double tous les deux ans, la recherche pharmaceutique a sa loi « EROOM », mais qui va hélas en sens inverse, et prédit que le nombre de nouveaux médicaments approuvés par milliard de dollars dépensé en R&D a été réduit de moitié tous les 9 ans depuis 1950. Cette diminution tendancielle de la productivité de la recherche a deux conséquences majeures : d’une part une augmentation des prix des médicaments lorsqu’ils arrivent sur le marché, comme on le voit par exemple pour certains traitements de pointe contre le cancer et, d’autre part, une difficulté d’accès croissante pour les patients aux nouveaux médicaments innovants dont ils ont pourtant grand besoin.
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