BeauxArts
Par Joséphine Bindé • le 23 novembre 2022
Saisir les traits d’un(e) défunt(e) avant que son corps ne se désintègre, contrer sa disparition en captant de lui ou d’elle une ultime image à garder pour toujours auprès de soi… Peints ou sculptés, les portraits post-mortem existent depuis la nuit des temps. Les yeux clos, dans l’écrin de son lit de mort, la personne chère est représentée par un peintre qui ne craint pas de reproduire la pâleur de la peau et la rigidité du corps. Parfois, c’est un moulage du visage qui est réalisé afin de conserver d’elle un portrait fidèle en trois dimensions : Napoléon Ier, Blaise Pascal ou Oliver Cromwell ont eu droit à ces masques mortuaires, au même titre que « l’inconnue de la Seine », mystérieuse jeune noyée dont le visage en plâtre d’un blanc immaculé a maintes fois été reproduit dans les années 1900, hantant les vitrines des antiquaires de sa présence spectrale…
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