De 18:30 à 21:00
45 rue d'Ulm
75005 Paris
Présentation de la rencontre
Sous l’effet d’un usage toujours plus radical du concept d’ « identité de genre », le sujet humain, que la science occidentale avait pensé sous les catégories du biologique, du social et du psychique, se voit progressivement menacé d’amputation de sa dimension biologique. La prise en compte de la « différence biologique des sexes » dans la caractérisation du sujet ne serait, à en croire ses critiques, qu’une opération de maintien de l’ordre social et reproductif dominant, un ordre nourri de significations imaginaires et de pratiques symboliques assurant la domination des hommes sur les femmes et des pratiques « hétéronormées » sur les sexualités minoritaires. Cet ordre, il serait urgent d’en déconstruire les attendus si nous voulons entrer de plain-pied dans le monde nouveau, celui des subjectivités libérées et des identités multiples librement associées par le sujet lui-même.
[...] Un anthropologue et deux historiens ouvrent le débat.
- Maurice Godelier, anthropologue, médaille d’or du CNRS, est l’auteur d’une œuvre considérable discutée dans toutes les universités du monde.
- Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, est l’auteur d’une étude récente sur les dérives identitaires. Son œuvre est traduite dans le monde entier.
- Georges Vigarello, historien, est l’auteur d’une œuvre originale consacrée notamment au corps et à ses représentations, mais aussi à l’exploration des normes qui entourent sa domestication et sa libération.
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