Guillemette Jeannot Publié
Des équipes mobiles psychiatrie précarité permettent aux "exclus" du système de santé d'obtenir des soins. Selon une étude publiée en 2018, neuf personnes sans domicile fixe sur dix souffrant d'un problème psychiatrique grave ne reçoit pas un traitement adéquat en France.
"Ça fait quinze jours que je dors dans le RER", lâche Basile*, 29 ans. Il garde à portée de main son sac de couchage et ses affaires contenues dans un unique bagage. Ancien étudiant en faculté de musicologie, il travaillait dans une grande enseigne quand il a démissionné, en 2018, "sans réfléchir", après s'être "pris la tête" avec la responsable. De là, les galères se sont enchaînées : perte de son logement, rupture amoureuse, ses amis qui s'éloignent...
"Ça va vite", raconte-t-il. Il a vécu six mois dans un squat d'artistes en Seine-Saint-Denis, avant de se résoudre à dormir dans le métro. Au petit matin du 18 mars, l'équipe du Samu social en maraude lui propose de la suivre dans son espace solidarité insertion, au sein de l'ancien hospice Saint-Michel, dans le 12e arrondissement de Paris. Elle l'invite aussi à participer, l'après-midi même, à l'émission de Radio mobile Paris "La Maison dans le jardin".
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