C
Dans le texte Considérations actuelles sur la guerre et la mort (1915), Freud concluait : « Si tu veux supporter la vie, organise-toi pour la mort ». Cette réflexion fait écho à la maxime du philosophe Montaigne pour qui « philosopher c’est apprendre à mourir ». Cette vision de la vie comprise à travers le miroir réfléchissant de la mort est partagée par de nombreuses traditions religieuses, puisqu’il s’agit de vivre en vue du salut prochain, à l’origine des croyances dans le paradis, et pour les bouddhistes l’espoir de sortir du cycle des renaissances (samsara). Notons en passant le point commun qui existe entre la « résurrection » du Christ qui se fait en chair et en os et l’idée de réincarnation bouddhique ! En Chine, pour les taoïstes, « mourir » c’est rentrer chez soi, tandis que la naissance est vécue déjà en soi comme une petite mort. Pour le confucianisme, la mort est l’accomplissement final d’une vie-rituelle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire