Serge Cannasse 17 sept. 2021
Plusieurs millions de personnes atteintes de démence ne sont jamais diagnostiquées. La cause principale en est l’inaccessibilité aux structures de soins, soit pour une raison d’éloignement géographique, soit par difficulté à se déplacer. Le diagnostic est en effet posé à l’issue d’un entretien en face-à-face avec un clinicien. La pandémie de COVID-19 a montré l’intérêt de la télémédecine pour remplacer ce dernier dans un certain nombre de situations cliniques. Des chercheurs de la fondation Cochrane ont cherché à l’évaluer pour le diagnostic de démence ou de déficience cognitive légère (DCL).
Pour cela, ils ont fait une revue de la bibliographie sur le sujet jusqu’en novembre 2020. Premier constat : la littérature est maigre. Ils n’ont en effet trouvé que trois études de bonne qualité, portant sur 136 patients au total. Deux ne portaient que sur le diagnostic de démence (dont une étude n’ayant inclus que seize personnes), la troisième sur ce diagnostic et celui de DCL. Les évaluations étaient réalisées par deux spécialistes pour chaque patient, à un mois d’intervalle, une en face-à-face, l’autre en télémédecine.
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