Huguette Hérard / JEUDI 8 AVRIL 2021
Avec la crise du coronavirus, les théoriciens du complot non seulement ont augmenté en nombre, mais leurs « idées » souvent délirantes se sont radicalisées au point qu’elles deviennent inquiétantes. Pour les psychologues, rien d’étonnant : ces personnes auraient des caractéristiques proches des schizophrènes, dont une vue souvent déformée des choses.
Les « idées » des conspirationnistes ne sont plus de simples histoires mythiques, souvent bizarres, relatives à la pandémie. Le contenu de leurs propos - souvent proches du délire paranoïaque -, devient de plus en plus inquiétant. En Allemagne par exemple, ce milieu s’adonne à des pratiques aussi rebutantes que rébarbatives : racisme, propagande antisémite, glorifications d'Adolf Hitler et du Troisième Reich, slogans nazis, incitations à la haine, appels à la violence, menaces à l'encontre de politiciens et de scientifiques, misogynie, homophobie et bien plus encore.
Selon les psychologues, une caractéristique distingue les théories conspirationnistes de la pensée critique : il n'y aurait aucun problème à considérer comme vraies des déclarations incohérentes tant qu'elles contredisent le mainstream, le courant dominant. Un exemple parmi d’autres relatif au vaccin contre la Covid-19 : « Eux là-haut nous forcent à prendre des vaccins dangereux » et « Eux là-haut accaparent les rares vaccins » se contredisent sur le fond, mais pas sur le plan du rejet émotionnel. Le « eux là-haut » est là. C’est ce qui importe : pointer du doigt l’ennemi supposé.
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