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jeudi 2 janvier 2020

"Votre vie est en danger ? Revenez nous voir dans trois mois !"

La Libre.be

Publié le 



Une opinion de Gérald Gesché, fidèle lecteur de La Libre.


En lisant ce titre, vous vous posez la question de savoir dans quelles circonstances des propos de ce type pourraient encore s’échanger de nos jours dans notre société moderne.
Dans notre pays, la Belgique, où il fait heureusement bon vivre pour la majorité d’entre nous, le suicide est l’une des premières causes de mortalité des jeunes. Ainsi, près de deux mille vies sont perdues chaque année en Belgique (1). Ces chiffres sont comparables au nombre d’accidents mortels sur les routes pour les jeunes, sans compter que certains d’entre eux sont des suicides déguisés (1).
Il y a quelques jours, j’ai été très interpellé par les propos d’Adeline Dieudonné lors d’une chronique matinale sur la Première lorsqu’elle évoquait le manque de moyens octroyés aux hôpitaux. Elle mettait en exergue la difficile, voire l’impossible charge de travail des infirmières en prenant l’exemple d’une nuit passée dans un département de néonatologie. Cette intervention en a retourné plus d’un, et j’en fais partie… C’est même elle qui m’a donné l’idée d’écrire ce texte.
Et les maladies mentales ?
En effet, après réflexion, je me dis que le fait d’avoir choisi un exemple en néonatologie n’était pas non plus totalement le fruit du hasard. Nous vivons dans une société qui privilégie certaines valeurs, ce qui est bien normal. La protection de la petite enfance en fait partie et on ne peut que s’en réjouir. D’autres sujets attirent également l’attention comme la prise de conscience que le cancer touche une population de plus en plus jeune, et il y a effectivement beaucoup de questions à se poser à ce sujet. Les viols font aussi partie des sujets mobilisant des émotions fortes et c’est tant mieux !
En même temps, je ne peux m’empêcher de penser qu’une catégorie de maladies, et donc de patients, n’est pas traitée sur un pied d’égalité, voire même se trouve complètement délaissée. Je fais bien évidemment ici référence aux patients souffrant de maladies mentales ou psychiatriques.

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