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mardi 31 décembre 2019

Médecine durable: cinq conseils pour devenir un généraliste écolo

Camille Roux
| 30.12.2019



Encourager une médecine écoresponsable, tel est le credo du Dr Julie Legrand, généraliste à Morsang-sur-Orge (Essonne), qui a lancé début 2018 santedurable.net. Issu de son travail de thèse, ce site permet à la fois d’évaluer ses pratiques mais aussi d’encourager le développement durable à l’échelle des cabinets médicaux. L’assistante universitaire à Paris-Diderot vous livre quelques conseils pratiques pour avoir un exercice respectueux de l’environnement.

JL
DR

[Pour son dernier numéro de l’année, Le Généraliste s’est intéressé aux défis de l’environnement auxquels sont confrontés les médecins. Du 23 au 31 décembre, nous publions les articles de ce numéro bilan.]

1- Être attentif à ses prescriptions
Mieux prescrire dans l'intérêt du patient, avant tout. Réfléchir à nos prescriptions est une part importante de notre travail. Limiter le nombre de lignes sur l'ordonnance, réfléchir à la balance bénéfice/risque du médicament l'est tout autant. À noter par exemple que les dispositifs inhalés des traitements de l'asthme et de la BPCO sont à préférer sans gaz propulseur, très polluant. C'est une excellente idée car la prise est facilitée par les dispositifs sans gaz de type Novolizer.
2 -  Faire de la prévention
La prévention est au cœur du développement durable : manger mieux, bouger plus, arrêter de fumer. Ces messages de santé publique donnés au quotidien aux patients sont importants. Une personne en bonne santé est moins coûteuse et moins polluante qu'une personne hospitalisée.
3 - Trier ses déchets au cabinet
Pour faire simple au début, pourquoi ne pas réfléchir au tri des déchets et penser à mettre les cartons au recyclage ? Outre les déchets médicaux à jeter dans les DASRI, les papiers d'examen peuvent aussi être recyclés, voire compostés selon le niveau de souillure et selon votre centre de tri. Les documents médicaux peuvent aussi être recyclés après destruction. Idéalement, chaque médecin devrait avoir trois poubelles : une pour le recyclage, une pour les déchets assimilés aux ordures ménagères et enfin une pour les déchets à risque infectieux. En ce qui concerne le recyclage, il faut se renseigner car la procédure varie selon les localités et les centres de tri. Il est utile de contacter le centre de tri ou la municipalité pour connaître les particularités territoriales.

4- Se déplacer sans polluer
Le médecin peut aussi changer ses habitudes. Lorsque vous vous déplacez par exemple, pourquoi ne pas essayer de penser à changer vos modes de transport lorsque c'est possible. Vélo électrique, marche… En plus c'est bon pour la santé ! En augmentant votre activité physique quotidienne dans les trajets quotidiens, vous diminuez le risque cardiovasculaire et de cancer. Plus largement, pour l'aménagement d'un cabinet écoresponsable, il existe un dépliant élaboré par le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) qui résume bien les choses. Il est également possible de se renseigner auprès de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), il s'agit de la référence nationale. Car finalement, nos cabinets sont des bureaux comme d'autres. 
5 - S'évaluer

Il est intéressant de faire un bilan des leviers à votre disposition, par exemple sur le site doc-durable.fr. Ce site, qui est aussi issu d'une thèse de médecine générale, vous permettra d'identifier ces leviers et de les actionner petit à petit.

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