blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 29 octobre 2019

Témoignage : "Je suis mère… et autiste Asperger"

Résultat de recherche d'images pour "femme actuelle le mag logo"
Le 28 octobre 2019 

Témoignage : "Je suis mère… et autiste Asperger"

Les particularités liées au syndrome d’Asperger dont elle est porteuse et son QI très élevé font de Sandrine une mère atypique. Mais une maman "qui déchire", de l’aveu de ses quatre enfants !
Sandrine Gaouenn, 46 ans, a quatre enfants de 22, 20, 18 et 6 ans. Ses difficultés à se fondre dans le grand jeu social et ses capacités à percevoir le monde qui l’entoure ne l’ont pas empêchée d’inventer sa manière à elle d’être mère. Pour faire reculer les préjugés sur les personnes autistes et les inciter à ne plus se cacher, elle a écrit un livre "Maman est autiste, et elle déchire ! ", éd. Josette Lyon.

"Mes difficultés n’avaient pas de nom"

"Cela fait seulement sept ans que j’ai été diagnostiquée autiste Asperger. Avant cela, les immenses difficultés que je rencontrais depuis mon enfance pour tenter de mener une vie "normale" n’avaient pas de nom. Elles m’ont notamment conduite à être hospitalisée plusieurs fois en psychiatrie et à sombrer dans des addictions durant l’adolescence, à ne pas réussir à conserver un emploi plus de quelques mois à l’âge adulte. Faute de comprendre ce qui ne fonctionnait pas chez moi, j’avais fait miens les jugements que les autres me renvoyaient : j’étais folle, fainéante, égoïste, incapable du moindre sentiment, intellectuellement limitée.

"Mon QI élevé n’expliquait pas tout"

A 34 ans, on m’a découvert un QI très élevé et rangée dans le groupe des Hauts Potentiels. Cela expliquait un certain nombre de mes particularités, mais je sentais bien qu’il y avait autre chose… J’ai donc continué à chercher et suis tombée un jour sur une vidéo de Josef Schovanec, autiste Asperger, philosophe et écrivain. En l’écoutant décrire ses difficultés colossales à comprendre le monde des non-autistes et à s’y insérer, j’ai cru qu’il parlait de moi ! Je me suis reconnue dans cette obligation qui m’est constamment faite d’aller contre ce qui m’est naturel, de devoir imiter les gens pour interagir avec eux d’une manière qui soit acceptable et qui ne leur paraisse pas trop bizarre.

Aucun commentaire: