Dans "Tête de tambour" (éditions Rivages), l’écrivaine Sol Elias parle du drame intime vécu par un schizophrène, comme des infinies déflagrations que la maladie impose à sa famille. Un premier roman d’une bouleversante sincérité.
"La schizophrénie vous a coupé en deux, comme la hache du bûcheron le tronc du chêne". Après des années d'errances, le verdict du docteur Mauge met un nom sur la maladie de Manuel D., 28 ans. Autour de lui, les jeunes gens de son âge sont lancés dans un métier, ils sont sur le point de se marier, de s'engager dans la vie, quoi… Rien de tel pour Manuel : "Je n'étais en rien conforme à l'attente ; une excroissance, une difformité, un raté de la machine" estime-t-il après ce 14 juillet 1976, jour où sa vie "s'arrête".
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