26 octobre 2018
Un homme en guenilles court, un autre s’allonge pour absorber la chaleur d’une bouche d’aération, le troisième vocifère des injures : les sans-abris sont nombreux dans la ville des start-up. Et la technologie peut participer à leur réinsertion.
San Francisco, 8h45. Les vélos, trottinettes, skateboards et bus se disputent la minuscule voie réservée qu’ils partagent dans la rue principale : Market Street. De part et d’autre de la route, des entreprises technologiques - Uber, Twitter, Square ou encore Microsoft - et sur les trottoirs : beaucoup de personnes sans-abris. L’un crie, l’autre court sur les voies du tramway, le troisième vagabonde l’oeil hagard. La drogue fait des ravages auprès de cette population. Les autres habitants de la ville des start-up se frayent un chemin dans cette jungle urbaine en ignorant au maximum la misère qui les entoure. «
Les gens marchent près des sans domicile fixe (SDF) et les évitent, changent de trottoirs pour ne pas les voir. Ils agissent comme s’ils n’existaient même pas. Imaginez que tout le monde passe devant vous sans vous voir, sans même échanger un regard, en mettant un point d’honneur à détourner les yeux… », se désole
Victoria Westbrook, directrice des programmes et opérations à
Code Tenderloin, une association qui dispense des formations aux SDF pour trouver un travail. Plusieurs initiatives s’attachent à aider les près de
7500 sans domicile fixe de la capitale de la Silicon Valley.
Le manque de logements abordables fait que beaucoup de personnes peuvent se retrouver sans-toit s’ils n’ont pas d’entourage qui peut les soutenir.
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