Paris, le jeudi 15 novembre – En marge de l’annonce de la «stratégie de transformation de notre système de santé » évoquée une première fois en février 2018 par le Premier ministre, Édouard Philippe, le directeur de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), Jean-Marc Aubert, s’était vu confier l’animation d’une task force dédiée au financement du système de santé et à la rémunération des professionnels.
Il a présenté ces jours-ci, sans encore les publier officiellement, ses premières conclusions aux commanditaires du rapport.
Réduire drastiquement le paiement à l’acte
Selon les échos qui ont pu filtrer dans la presse professionnelle, le document fixe pour objectif de réduire drastiquement, d’ici 2022, la part de financement à l'activité dans tous les secteurs pour y développer des modes de rémunération mixte (forfait/activité), avec pour objectif (affiché…) d’améliorer la qualité des soins.
Le document proposerait donc de développer « à l'image de ce qui existe dans de nombreux pays, (...) une tarification mixte pour l'ensemble des producteurs de soins [sic], complétée par un système de régulation microéconomique et macroéconomique ».
Par ailleurs, concernant les soins de ville, dans la lignée de ce qu’a récemment annoncé le Président de la République, la priorité est de favoriser l'exercice regroupé. Ainsi, le rapport du directeur de la DREES suggère de conditionner le financement d’un assistant médical au « regroupement de trois généralistes libéraux au moins ».
On relèvera par ailleurs que parmi les prérogatives de cette nouvelle profession, il propose « l'accompagnement des patients chroniques », ce qui ne manquera pas de déclencher l’ire des infirmiers…
Ainsi, ce comité n’aura pas manqué de proposer à ses initiateurs ce qu’ils voulaient entendre…
F.H.
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