En juin 2018, Mélissa Duluc, étudiante en soins infirmiers à l'Institut de formation en soins infirmiers de la Roche-sur-Yon (promotion 2015-2018) soutenait avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : "La contention : bienveillance ou maltraitance ?" Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous le remercions.
Voici comment Mélissa présente son travail. "Agée de 87 ans, Madame B souffre de la maladie d’Alzheimer depuis 1997. Elle est désorientée dans le temps et dans l’espace et parle peu. Mme B. se met à crier dès que je m’éloigne. Je reviens vers elle et lui tiens la main, Mme B. s’arrête de crier. La soignante présente dans la structure me demande de la raccompagner dans sa chambre, de fermer à clé la salle de bain pour éviter qu’elle se brûle avec l’eau et pour réduire le périmètre afin d’éviter les chutes et enfin, de fermer la chambre à clé. Elle m’explique que c’est une mesure prescrite par un médecin car ses cris dérangent les autres résidents de l’unité. J’exécute ce que me demande la soignante. J’essaie de comprendre pourquoi Mme B. criait mais cette dernière ne me répond pas. Mme B. crie toujours et s’agite dans sa chambre. Je questionne l’équipe quant à cette situation mais le personnel soignant semble se reposer sur la prescription médicale de contention physique et du manque de personnel pour justifier le fait qu’ils ne peuvent pas rester auprès de Mme B. La discussion ne va pas plus loin et cette situation se reproduira plusieurs fois durant la période de stage.
Lorsque Mme B. n’est pas maintenue physiquement avec une contention, les soignants disposent soit une table, soit un adaptable avec les freins devant elle afin d’éviter que Mme B. se lève pour marcher.
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