Dans son enquête nationale, l’Observatoire de la vie étudiante dresse un état des lieux préoccupant de la santé des jeunes. Entretien avec les auteurs de cette étude.
Propos recueillis par Eric Nunès Publié le 08 novembre 2018
Dans son enquête nationale, l’Observatoire de la vie étudiante dresse un état des lieux préoccupant de la santé des jeunes. Entretien avec les auteurs de cette étude.
L’Observatoire de la vie étudiante (OVE) a publié, mardi 6 novembre, les résultats de sapremière enquête nationale sur la santé des étudiants, à laquelle 18 875 élèves ont répondu entre avril et juin 2016. 73 % des étudiants estiment avoir été en bonne ou très bonne santé dans les quatre semaines précédant l’enquête.
Mais ils sont plus nombreux que l’ensemble de la population à présenter des signes cliniques d’épisodes dépressifs. Les auteurs de cette enquête ont répondu aux questions du Monde.
L’étude de l’OVE montre que les étudiantes ont une perception beaucoup moins positive de leur état que les étudiants. L’expliquez vous ?
Feres Belghith, directeur de l’OVE : Il s’agit d’une constante en matière de santé, que nous observons depuis longtemps dans nos enquêtes, avec en moyenne 10 points d’écart, mais qui s’observe de la même façon en population générale (par exemple en 2014, 71 % des hommes de 16 ans ou plus se déclarent en bonne ou très bonne santé contre 66 % des femmes).
Il s’agit d’un indicateur subjectif – on demande à la personne d’évaluer son état de santé, qui dépend donc aussi de la manière dont les personnes se perçoivent et perçoivent leur rapport au monde, des perceptions qui varient selon le sexe.
De ce point de vue, les représentations sociales liées au genre féminin ou masculin, les codes sociaux de la féminité (fragilité, sensibilité, expression verbale) et de la masculinité (virilité, résistance au mal, prise de risque) jouent sur la manière d’évaluer son état de santé.
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