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lundi 12 novembre 2018

De Steinbeck à Trump, la figure du migrant, reflet de notre époque

Des livres de John Steinbeck aux photos de Dorothea Lange, et jusqu’au propos de Donald Trump, le professeur de philosophie Thomas Schauder réfléchit à la représentation des migrants dans nos sociétés.
Publié le 14 novembre 2018

Temps deLecture 5 min. « Migrant mother », Californie, 1936.
« Migrant mother », Californie, 1936. © The Dorothea Lange Collection, the Oakland Museum of California, City of Oakland. Gift of Paul S.
Chronique Phil’ d’actu. C’est l’histoire d’une famille surendettée, qui fuit son pays pour ce qu’elle croit être un eldorado. Rejetée et insultée par les habitants du pays fantasmé, exploitée par des patrons qui ne pensent qu’à toujours augmenter leur profit, elle devra lutter non seulement pour sa survie, mais aussi pour conserver sa dignité…
Nous ne sommes pas en 2018, et la famille Joad ne vient ni du Honduras ni d’Afrique subsaharienne. Nous sommes dans les années 1930, aux Etats-Unis. A cette époque, la conjonction de la crise économique de 1929 et de catastrophes climatiques (inondations, tempêtes de poussière) pousse des milliers de paysans sur les routes, en direction de la Californie.
Là, ils s’entassent dans des campements de fortune, travaillent comme journaliers pour un salaire de misère, et leurs rares révoltes sont sévèrement réprimées. Voici l’histoire que raconte John Steinbeck (1902-1968) dans Les Raisins de la colère, paru en 1939. C’est également cette histoire que montrent les photographies de Dorothea Lange (1895-1966) que l’on peut voir au Jeu de paume, à Paris, jusqu’au 27 janvier 2019. Une histoire qui résonne étrangement aujourd’hui.

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