[Épisode 2/2] Après avoir auditionné la famille des victimes de Serge Dader, la cour d'assises de Haute-Garonne se concentre sur la personnalité de l'accusé et sur son état mental.
Au tribunal de Toulouse, en mai 2018 | Élise Costa
Cet article est le deuxième et dernier épisode de notre récit du procès de Serge Dader, accusé du double meurtre de son ex-compagne et de la mère de celle-ci, qui s'est ouvert le 22 mai devant la cour d'assises de Haute-Garonne.
Pour relire la première partie: Procès Serge Dader: «J'ai fait une connerie! J'ai tué Brigitte et sa mère!»
La docteure psychiatre Geneviève Peresson s’avance devant la cour d’assises. Elle pose son sac au pied de la barre, ses notes en main, avant de tourner la tête en direction du box des accusés. Elle cherche le regard de Serge Dader. Puis elle lui sourit, un sourire simple qui veut dire «Je vous vois». Et le visage de Serge Dader, pour la première fois depuis trois jours, prend la forme d’une émotion. Il lui rend son sourire.
«Il faut que je vous explique les circonstances de notre rencontre, dit-elle au président Guillaume Roussel et aux jurés. J’ai rencontré Serge Dader en garde à vue. L'intérêt d’une expertise dans ce cadre est de voir la personne la plus proche du passage à l’acte. Mais les conditions ne sont pas de bonne qualité. Je le vois en urgence, emmené par des policiers, avec des militaires qui l’avaient trouvé dans les bois. Ils étaient quatre à pointer leur arme dans son dos, tandis qu’il était face à moi.»
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