| 05.04.2018
Et soudain, son cœur repartit ! L'histoire est incroyable. À l'arrêt pendant 18 heures, le cœur d'un Héraultais âgé de 53 ans a repris ses battements, grâce à l'abnégation des médecins du SMUR et des réanimateurs de l'hôpital..
Les faits se déroulent début mars dans le service de réanimation du CHU de Montpellier où l'homme est toujours hospitalisé. Admis en état d'hypothermie (22 degrés), le patient est admis au CHU après un rapide transport en hélicoptère depuis Béziers où le quinquagénaire a été retrouvé inanimé au bord de l'Orb, manifestement victime d'un malaise. Trouvé par un promeneur, l'homme gît au bord de la rivière. Son pouls est alors très faible. Les pompiers sont rapidement alertés et c'est à leur arrivée que le patient fait un arrêt cardiaque.
Une durée de massage exceptionnelle
Persuadé que l'hypothermie sévère dans laquelle se trouve le patient peut permettre son sauvetage, les pompiers commencent un massage cardiaque. Le SMUR de Montpellier intervient en hélicoptère pour, dans un premier temps, emmener le patient vers le CH de Béziers. Le SMUR utilise alors une machine à masser car ils savent que l'hypothermie protège pendant les manœuvres de réanimation. Rapidement, décision est prise de transférer le patient vers le CHU de Montpellier. La chaîne de soins fait son oeuvre et l'homme doit son salut à cette conviction des personnels soignants qu'il peut être ranimé.
Alors que le muscle ne bat toujours pas, des machines prennent le relais des organes. Circulation extra-corporelle, suppléances d'organes (dialyse, ventilation...) sont mise en œuvre. « La durée de massage est exceptionnelle. C'est un acharnement dans le bon sens du terme. Les acteurs de la chaîne se sont tous très vite rendus compte qu'il y avait quelque chose à jouer chez ce patient en hypothermie à 22 degrés. Il a progressivement été remonté avec une température compatible avec une activité cardiaque de recours, à 32 degrés. Les soins ont duré pendant 3 jours car le cœur est certes reparti mais il était fatigué et ne pouvait assurer seul la respiralisation complète du corps », explique le Pr Xavier Capdevila, chef du service anesthésie-réanimation au CHU de Montpellier.
Des fractures de côtes liés aux soins
Selon le médecin, le patient, trachéotomisé, va bien aujourd'hui. « Il est toujours dans notre service. Il plaisante avec le personnel bien qu'il souffre de fractures de côtes liées aux soins prodigués », conclut le médecin qui précise que le quinquagénaire se trouve « dans un état neurologique tout à fait normal ».
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