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mercredi 4 avril 2018

Ratios infirmiers : aujourd’hui le Québec, demain la France ?


Québec, le mardi 3 avril 2018 - Après des mois de luttes, les infirmiers québécois semblent être parvenus à imposer la création d’un ratio minimum d’infirmiers en fonction du nombre de patients dans les hôpitaux de la belle province. 

Rappelons, qu’en se basant sur plusieurs études mettant en évidence la corrélation entre nombre d’infirmiers, qualité des soins et diminution de la mortalité, la FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec) réclamait depuis plusieurs années la mise en place d’une telle mesure. Le gouvernement québécois a ainsi annoncé, par la voix de son ministre de la Santé, Gaétan Barrette, après une rencontre avec des représentants de la FIQ, qu’il allait lancer, d’ici à l’automne, dans les 17 régions du Québec, des projets pilotes afin de déterminer le ratio optimal patients/infirmiers à appliquer dans les hôpitaux. 

Le ministre a assuré « s’engager sur une voie de laquelle on ne sortira pas » et avoir les ressources financières nécessaires pour mettre en place ce plan ambitieux qui devrait coûter plusieurs centaines de millions de dollars et nécessiter de nombreuses embauches. 
En outre, la création des ratios pourrait contribuer à remettre en question l’obligation faite aux infirmières d’effectuer des heures supplémentaires, ce qui est vivement critiqué par la profession. 

Il demeure, néanmoins, encore un point d’achoppement. Ainsi, la présidente de la FIQ, Nancy Bédard estime nécessaire que cette nouvelle configuration soit inscrite dans une loi, alors que le ministre de la santé juge que c’est un chemin inapproprié. 

Bientôt des négociations avec le gouvernement en France ?


Reste qu’après la Californie, le Québec apparaît proche d’établir des ratios infirmiers par patients. En France les représentants professionnels ont déjà largement alerté sur cette question, mais, à l'heure actuelle, seuls certains services particulièrement sensibles comme la réanimation (deux infirmiers pour cinq patients) ou la dialyse (un infirmier pour six patients) sont soumis à des quotas. 

Soulignons que très récemment, le nouveau président de l’Ordre national des infirmiers, Patrick Chamboredon a fait part, au JIM, de sa volonté de discuter de cette question avec le gouvernement. 


F.H.

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