| 04.04.2018
En plein débat sur les infirmières en pratiques avancées (IPA), le syndicat MG France a réaffirmé ce mercredi sa préférence pour la création de deux nouveaux métiers permettant de « libérer le médecin des tâches médico administratives ». Plutôt que de créer un cadre réglementaire à ces infirmières cliniciennes « qui existent déjà au travers du dispositif Asalee », le syndicat préférerait la création de « secrétaire de pratiques avancée ». En plus de ses tâches d'accueil et de prise de rendez-vous, la secrétaire se verrait confier la prise de rendez-vous auprès de spécialistes, la gestion des dossiers patients et la coordination des professionnels de santé dans les parcours de soins.
Le second métier imaginé par le Dr Jacques Battistoni, et son équipe est celui d'« assistant de cabinet médical ». Ce poste pourrait être occupé par des professionnels « au profil variable, des infirmières mais aussi des aides-soignantes », précise le président de MG France. Leurs tâches pourraient être les suivantes : installation du patient en salle de soins, recueil de paramètres (peser, mesurer, effectuer un ECG…) et recueil de résultats d'examens afin de compléter les dossiers patients. En bref, un professionnel de santé effectuant des tâches médicales simples sous la responsabilité du généraliste et non en autonomie comme le redoutent les médecins avec les infirmières en pratique avancée.
Libérer du temps médical
MG France voit en ses propositions la seule solution efficace pour répondre à la tension démographique. « Ce que faisaient dix médecins auparavant, cinq généralistes pourront le faire avec ces nouvelles fonctions de support », assure le Dr Battistoni. Le syndicat insiste par ailleurs sur l'urgence de développer des expérimentations sur ces nouveaux métiers. Pour cela MG France compte s'appuyer sur l'Article 51 de la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS), qui prévoit des financements dérogatoires pour l'innovation organisationnelle.
« Pour que ça marche, il faut que ces initiatives soient lancées par les professionnels eux-mêmes et qu'elles soient simples à mettre en œuvre sur le terrain », ajoute le président de MG France. Il a notamment évoqué le succès du dispositif Asalee chez les infirmières qui tient selon lui à la simplicité administrative de ces protocoles médecin-infirmière.
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