Quelques jours seulement après l'annonce par Emmanuel Macron devant le Congrès d'une réforme du Conseil économique, social et environnement (Cese) pour en faire la "chambre du futur" (lire notre article), le chef du Gouvernement a creusé le sillon dessiné par le président de la République. À l'occasion de la toute première conférence annuelle de l'assemblée, tenue ces 11 et 12 juillet, Édouard Philippe a ainsi appelé les parlementaires à "prendre un peu d'avance sur le futur".
"Préparons ensemble les grandes transformations dont notre pays a besoin", a-t-il ainsi lancé à la tribune en saluant "une France aux atouts immenses, à l'énergie intacte, mais qui souffre d'inquiétantes fragilités". Trois grands thèmes ont ainsi fait l'objet de saisines gouvernementales pour y palier : le travail indépendant, la transition écologique et l'accompagnement des personnes les plus fragiles.
Alors que le Gouvernement a affiché sa volonté de mobilisation nationale sur ce dernier point — au travers notamment des revalorisations prochaines de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et du minimum vieillesse —, le Cese, a poursuivi Édouard Philippe, doit y être "étroitement associé". À cet égard, la réflexion devra porter sur plusieurs aspects. Outre les ruptures de parcours des jeunes majeurs issus de l'aide sociale à l'enfance, le Premier ministre souhaite que le Cese se prononce sur la prise en charge "éducative, sociale et médicale des enfants ayant des troubles du comportement". Enfin, un troisième axe portera sur l'intégration des personnes en situation de handicap, tout particulièrement dans l'emploi. "Est-il normal que le taux d'emploi des personnes en situation de handicap demeure inférieur à 40% trente ans après la création de l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) ?", s'est-il interrogé avant de conclure : "J'aimerais disposer d'une photo plus nette de la réalité."
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