Une étude, dont les résultats ont été publiés ce mois-ci dans L'infirmière libérale magazine, montre que le burn-out n'épargne pas aussi les infirmières. « Cette enquête nous montre que le niveau de burn-out est très élevé chez les infirmières libérales, comparativement aux autres professions médicales et paramédicales. Il est équivalent à celui des médecins généralistes » explique Didier Truchot, professeur de psychologie sociale à l'Université de Bourgogne-France-Comté et directeur de l'étude. Cet expert sait de quoi il parle puisqu'il a réalisé, quelques années auparavant, un certain nombre d'enquêtes au sujet de l'épuisement au travail chez les médecins généralistes.
Une constante revient dans les deux types d'études qu'il a réalisé: l'importance du comportement des patients sur l'état d'épuisement des professionnels de santé. La plus récente concernant les infirmières comporte 70 items répartis sur cinq grandes catégories de stresseurs auxquels les infirmières interrogées étaient invitées à attribuer une note allant de 0 à 6 « en fonction de la fréquence à laquelle elles sont confrontées à ces situations ».
Alors que l'autre enquête, réalisée en 2013, mettait l'accent sur le rapport du médecin généraliste à sa patientèle et fait du comportement de celle-ci la deuxième source de burn-out juste derrière la charge de travail. C'est la même conclusion qui est tirée aujourd'hui chez les infirmières pour lesquelles « le deuxième stresseur identifié est "le travail empêché" » à savoir les relations conflictuelles avec les patients, les collègues ou l'environnement. On y retrouve ainsi des items comme « être confronté à des demandes excessives des patients et/ou des familles des patients ».
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