A l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, en 2007.
Photo Joel Saget. AFP
Attention, sujet tabou. Triturer le cerveau, quelle horreur ! Dans nos têtes, il y a toujours ces images infernales du film Vol au-dessus d’un nid de coucou, où Jack Nicholson se fait lobotomiser et perd ainsi toute vitalité. Doit-on s’arrêter là, et tourner la page ? C’est de fait, la question qui court dans ce livre, joliment appelé la Chirurgie de l’âme, qui raconte l’histoire de la neurochirurgie, d’hier et d’aujourd’hui.
Peut-on opérer le cerveau comme n’importe quel autre organe ? «Condamner sans appel l’idée même d’opérer le cerveau pour soigner le mental reviendrait à adhérer à un dualisme naïf entre le corps et l’esprit, qui est contredit quotidiennement par l’observation clinique des effets des lésions cérébrales, écrit avec justesse, dans la préface, le professeur Lionel Naccache, référence pour tout ce qui touche à l’imagerie du cerveau, membre aussi du Comité consultatif national d’éthique. A l’inverse, adhérer de manière inconditionnelle à la primauté de la neurochirurgie pour soigner des affections dont on ignore encore aujourd’hui les mécanismes intimes signerait une attitude scientiste critiquable.»
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