La guérison en 1989 d’une Italienne victime de graves crises d’hypertension, a été reconnu le 20 juin par l’évêque de son diocèse, àPavie en Italie, comme« miraculeuse » dimanche auprès des Sanctuaires de Lourdes. Les Sanctuaires, victimes le mois dernier des graves inondations qui ont ravagé les Pyrénées, n’ont publié la nouvelle que le 19 juillet, et uniquement sur leur site internet.
« Lors de l’annonce de la guérison miraculeuse nous étions sous deux mètres d’eau, ensuite nous avons décidé de ne pas faire de communication officielle, mais nous nous réjouissons de la déclaration de l’évêque de Pavie, Mgr Giovanni Giudici », a expliqué Joël Luzenkodu service de la communication des Sanctuaires en rappelant les fortes inondations du mois dernier qui ont touché la région.
Le cas est raconté sur le site par Danila Castelli elle-même, et par le Dr Alessandro de Franciscis, président du Bureau des Constatations médicales de Lourdes qui a ouvert le dossier en octobre 1989, deux mois après la déclaration faite par la patiente, qui affirmait avoir été guérie le 4 mai d’hypertension artérielle avec de graves et récurrentes crises hypertensives, sans doute dues à une néoplasie endocrinienne secrétant des cathécolamines.
Née le 16 janvier 1946, Danila Castelli, épouse de médecin, a commencé à souffrir de « crises hypertensives spontanées graves » en 1980, à l’âge de 34 ans. En 1983, une scintigraphie confirme la présence de phéochromocytome dans la région de la vessie, du rectum et du vagin. Avant cela, la patiente avait subi plusieurs interventions dont une pancréatectomie partielle et une hystérectomie. Plusieurs autres interventions seront réalisées sans résultats sur le plan clinique. Le seul traitement efficace contre les crises d’hypertension artérielle restait la phentolamine (Régitine).
Une procédure bien établie
En mai 1989, alors que son mari avait été longtemps réticent à venir à Lourdes, le couple s’est rendu en pèlerinage dans la cité mariale. En sortant d’une des piscines du sanctuaire où elle s’était baignée, Danila« ressent un extraordinaire bien-être ».
Après cinq réunions, entre 1989 et 2010, le Bureau des constatations médicales de Lourdes conclut que « Mme Castelli est guérie, de manière complète et durable, depuis son pèlerinage à Lourdes en 1989, du syndrome dont elle souffrait, et ceci sans relations aux interventions et aux traitements ». Une conclusion que confirme le Comité médical international de Lourdes (CMIL) à qui le dossier a été transmis. Le CMIL affirme que « le mode de sa guérison reste inexpliqué dans l’état actuel des connaissances scientifiques ».
Le 20 juin 2013, c’est l’évêque de Pavie, diocèse où réside Danila Castelli, à Bereguardo, qui a déclaré le caractère « prodigieux et miraculeux » de cette guérison. « Nous les médecins et les soignants liés à Lourdes, nous accueillons cette nouvelle avec une grande joie », a indiqué le Dr Alessandro de Franciscis.
Danila Castelli ne souffre aujourd’hui que des séquelles de la pancréatectomie partielle réalisée dans l’espoir d’éliminer la micro-tumeur endocrinienne. Le 17 juillet dernier, elle était de nouveau en visite à Lourdes.
Quelque 7 000 guérisons inexpliquées ont été recensées depuis qu’en 1858 la jeune bergère Bernadette Soubirous a rapporté avoir eu des apparitions de la Vierge dans la grotte de Massabielle. Seulement 69 d’entre elles ont été reconnues miraculeuses par un évêque, toujours à l’issue d’une longue procédure scientifique et religieuse.
La précédente, en octobre 2012, concernait une religieuse italienne, Luigina Traverso, guérie d’une lombo-sciatique paralysante en 1965.
› Dr LYDIA ARCHIMÈDE
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