Le Conseil économique et social des Nations Unies a adopté hier plusieurs résolutions dont l’une à propos du VIH/sida où elle enjoint l’ONUSIDA à poursuivre les efforts déployés pour atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration politique de 2011 (Objectif zéro ou encore zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida).
L’autre résolution concerne les maladies non transmissibles pour demander la création d’un groupe de travail multi-agence de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles (United NationsInteragency Task Force on the Prevention and Control onNoncommunicable Diseases) sur le modèle de celui mis en place pour le contrôle du tabagisme (Interagency Task Force on Tobacco Control) dont la mission serait étendue.
Cette nouvelle instance conduite par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) devra coordonner l’ensemble des activités de l’ONU conduites dans le cadre du Plan mondial d’action 2013-2020 destiné à contrôler et prévenir les maladies non transmissibles. Une réunion est prévue le 13 novembre prochain afin de finaliser le projet. Le Conseil rappelle les objectifs de ce plan qui sont de réduire de 25 %, d’ici à 2025, la mortalité prématurée liée aux maladies cardiovasculaires, aux cancers, au diabète, aux maladies respiratoires.
7 millions de morts prématurées
Dans le top 10 des maladies les plus meurtrières établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les cardiopathiesischémiques arrivent au premier rang en 2000 et 2011 avec respectivement 5,9 millions de morts soit 11,2 % des 52,5 millions de morts toutes causes confondues et 7 millions soit 12,9 % de la mortalité totale. Viennent ensuite les accidents vasculaires cérébraux, aussi en augmentation (5,6 millions de décès et 6,2 millions soit respectivement 10,6 % et 11,4 % en 2000 et 2011).
Les décès liés aux infections respiratoires basses sont en troisième position devant les Bronchites chroniques obstructives (BPCO) et leur évolution est plutôt stable entre 2000 et 2011 avec environ 3,2 millions et 3 millions de décès. Parmi les autres tendances observées, le classement montre une baisse des décès dus à la tuberculose qui sort du top 10 (13e position avec 1 million de morts en 2011 contre 1,3 million en 2000).
Les cancers pulmonaires (trachées, bronches, poumons) et le diabète, en augmentation, gagnent 1 place à la 7e et 8e place. Le nombre de morts liées au VIH reste stable (1,6 million soit 2,9 % des décès,6e place). Enfin, les décès par accidents de la route, qui font leur entrée dans le palmarès, et la prématurité, pointent aux 9e et 10e place.
› Dr LYDIA ARCHIMÈDE
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