DE MERYL DAVIDS LANDAU PUBLICATION 11 DÉC. 2023
Il reste encore beaucoup à apprendre sur la façon dont ce trouble affecte les femmes, qui sont plus susceptibles que les hommes d'être mal diagnostiquées et de développer la maladie à un âge tardif.
La schizophrénie est un terme général désignant un groupe de maladies psychotiques caractérisées par des perturbations de la pensée, des réactions émotionnelles et du comportement. Au cours d’un épisode schizophrénique, les pensées et le comportement de la personne atteinte de la maladie ne se connectent pas de manière logique ; cette pensée désordonnée se traduit par un discours confus et décousu. Dans certains cas, le discours se désintègre pour donner une association de phrases étranges et de syllabes isolées.
Longtemps considérées comme le parent pauvre des soins de santé, les maladies mentales telles que la dépression et l’anxiété ont gagné en visibilité et sont désormais mieux comprises. Il n’en va pas de même pour la schizophrénie, en particulier chez les femmes.
Le problème vient en partie du fait que l'on a longtemps considéré la schizophrénie, qui est une maladie mentale grave caractérisée par des hallucinations, des délires et des pensées erronées, comme une pathologie rare. En effet, selon les chiffres officiels, le taux de schizophrénie serait de l’ordre de 0,5 %. Cependant, de nouvelles recherches publiées cet été par l’organisme à but non lucratif Research Triangle Institute, ont démontré que cette estimation était largement en deçà de la réalité puisqu’environ 1,6 % des femmes américaines auraient déjà souffert d’un trouble schizophrénique au cours de leur vie, contre 2 % des hommes, qui sont souvent le visage de la maladie.
« On devrait davantage s’intéresser à la schizophrénie », en particulier chez les femmes, soutient Deanna Kelly, psychiatre et chercheuse au Maryland Psychiatric Research Center de l’université du Maryland. Du fait de l’insuffisance des recherches au cours de l’histoire, le corps médical a des difficultés à comprendre les différences entre les femmes et les hommes atteints de schizophrénie, ce qui peut avoir des incidences sur la qualité des soins prodigués, souligne-t-elle.
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