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mercredi 16 août 2023

Pourquoi confions-nous le destin du monde à des super-vilains ?





Tyler Austin Harper — Traduit par  Rosine Inspektor — Édité par Thomas Messias — 

Nous sommes terriblement mal préparés pour faire face à la plus grande menace qui pèse sur l'humanité.

Carter Scholz ressuscite le Dr No, dépeint comme un magnat de la tech à la Elon Musk et un surhomme nietzschéen. | Capture d'écran James Bond 007 via YouTube
Carter Scholz ressuscite le Dr No, dépeint comme un magnat de la tech à la Elon Musk et un surhomme nietzschéen| Capture d'écran James Bond 007 via YouTube

L'un des premiers essais importants de Friedrich Nietzsche s'ouvre sur une étrange fable aux allures de science-fiction. Située sur une petite planète mélancolique où «des animaux intelligents inventèrent la connaissance», la parabole du philosophe raconte l'ascension, le règne et l'extinction de cette espèce savante, dont la carrière est décrite comme ne représentant qu'une «minute» dans l'histoire de l'univers. «La nature respira encore un peu et puis l'astre se figea dans la glace, les animaux intelligents durent mourir», écrit-il.

La ruse de Nietzsche devient rapidement transparente: bien sûr, les «animaux intelligents» ne sont autres que nous, et le but de la parabole est de forcer le lecteur à imaginer notre espèce du point de vue de Dieu, de révéler le «fantôme misérable, éphémère, insensé et fortuit que constitue l'intellectuel humain au sein de la nature». L'histoire se termine sur une note résolument nihiliste: «Lorsque c'en sera fini de lui, il ne se sera rien passé de plus», observe Nietzsche. «Car ce fameux intellect ne remplit aucune mission au-delà de l'humaine vie.»

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