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lundi 6 février 2023

"La charge mentale est trop lourde, on n'y arrive plus", des soignants en arrêt maladie pour dénoncer une situation intenable dans les services d'urgences

Écrit par Céline Dupeyrat  Publié le 

Le Centre Hospitalier (CHD) de La Roche-sur-Yon 
 © Damien Raveleau - france3 pays de la loire

Au Centre hospitalier départemental de la Roche-sur-Yon, comme à Luçon et à Montaigu, les services d'urgence sont perturbés par un mouvement de contestation peu commun. Une partie du personnel a décidé de se mettre en arrêt maladie. Un mouvement en marge des syndicats, pas en opposition à la direction du CHDR mais pour interpeller l'État et réclamer des mesures fortes et rapides.

L'action est plus impactante qu'une simple grève qui les contraint à rester en poste. Certains personnels soignants des urgences du centre hospitalier départemental de la Roche-sur-Yon en Vendée, se sont mis en arrêt maladie. Ils estiment être abandonnés par les services de l'État. A bout de souffle après deux ans de crise sanitaire et des conditions de travail qui se dégradent chaque jour un peu plus.

"Les conditions sont compliquées éreintantes, clairement pas viables sur le long terme. Nous n'avons pas le temps de nous occuper de nos patients. Parfois nous n'avons pas le temps d'administrer les traitements ou les gestes d'hygiène de base ne serait-ce que donner un urinal à un malade qui a besoin de se soulager, il faut parfois 20 minutes, voire plus", témoigne une soignante sous couvert d'anonymat.

"On a une charge mentale extrêmement lourde à porter"

"Nous avons beaucoup trop de patients sous notre responsabilité. Ce sont des patients qui arrivent aux urgences, certains attendent un lit mais il n'y a pas de place. On doit tout de même s'occuper d'eux en continuant à administrer les traitements et faire les soins dont ils ont besoin. Et en même temps, on doit recevoir les nouveaux qui arrivent, c'est à dire des prises en charge qu'il faut débuter. Donc on ne peut pas tout gérer", souffle-t-elle. Il y a des gens qui sont dans un contexte de douleur intense, il faut que l'on soit tout de suite auprès d'eux pour commencer les soins. Au final, on n'intervient pas tout de suite parce que d'autres dans les couloirs ont un état de santé qui se dégrade, ou nous devons procéder à des antibiothérapies, des aérosols..."

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